L’hybridation augmentée – Augmenter le collaborateur pour affronter la nouvelle normalité
Dans la conclusion de notre précédente édition, nous ouvrions des pistes pour mieux manager et travailler à distance. A l’image de nombreux autres sujets de 2020, le télétravail est entré dans les mœurs et, finalement, devient une moindre préoccupation pour les entreprises. Chacune a en effet trouvé son rythme pour animer l’entreprise distribuée et traiter les modalités hybrides du travail. En parallèle, l’adoption de l’intelligence artificielle et de l’automatisation augmente le collaborateur et amplifie sa capacité productive. Pour autant, les défis encore à relever sont nombreux et complexes.
Avec le recul, 2021 peut être vécue comme une année de transition. Une transition vers le travail hybride, vers une adoption de nouveaux outils et méthode et in fine, une année de « digestion » de l’après Covid et ses externalités, négatives et positives. Volontaire ou contrainte, l’entreprise s’est transformée. Volontairement pour mieux répondre aux exigences de performance. Contrainte par les modifications de l’environnement social, géopolitique, règlementaire, juridique, sécuritaire, et bien sûr des contraintes environnementales.
Pour le dire autrement et en reprenant les mots du patron du réassureur Scor, Denis Kessler, « le XXIe siècle sera celui du risk management ». Des propos inspirés de la crise sanitaire, mais qui prennent une nouvelle résonance face à l’instabilité qui est de facto le « new normal ». Pour naviguer dans cet océan turbulent, nos études confirment une adoption grandissante des nouvelles technologies. Les process sont réévalués et optimisés, les tâches subalternes sont déléguées à de l’automatisation tandis que le traitement de l’information toujours plus abondante est accéléré par l’IA. À l’hybridation du travail s’ajoute désormais une augmentation des collaborateurs grâce à un mixte d’analytics et d’intelligence artificielle pour, au final, décupler l’intelligence collaborative.
Cette transformation en cours, arme l’entreprise pour affronter et anticiper la litanie de risques et l’instabilité qui en résulte. Ce qui est une définition de la stratégie. Mais la meilleure des stratégies ne vaut que par sa mise en œuvre. Un déploiement dépendant de la qualité et de l’implication des collaborateurs. En filigrane de nos études, les entreprises peinent à la fois pour identifier et recruter les bons talents, mais aussi à accompagner le changement dans cette transition en cours. Les conséquences sont connues : bore-out, démission, démotivation, résistance passive…
Sans conteste, et au risque du lieu commun, le grand défi de l’entreprise est bien celui du capital humain.